Jour 21, jour de Reina

Ça y est, on y est. Le point culminant de ce voyage, la visite du temple… Hey, vous avez déjà oublié pourquoi je suis là ? Aujourd’hui c’est le sotsugyo de Tanaka Reina ! Aujourd’hui elle termine sa carrière dans les Morning Musume. après plus de dix ans dans le groupe. Aujourd’hui est le jour pour lequel je suis venu précisément à cette période au Japon.

Ok, réveil à 6h du matin environ, dur dur. Wait, le concert est à 18h et tu as une place numérotée, tu m’expliques pourquoi tu te lèves à cette heure ? Bah pour aller faire la queue pour les goods quelle idée ! Et encore, on a pris notre temps et n’arrivons que vers 8h40, la queue doit déjà faire une bonne centaine de personnes… Il y a pas mal de choses vendues spécifiquement pour ce concert, si tu veux les avoir, il ne faut pas arriver trop tard ! Par contre j’ai oublié de prendre un bouquin, l’attente va être longue… D’ailleurs, je finis par piquer du nez et c’est un staff qui me réveille pour bouger alors que la queue avance désormais… Elle prend presque tout le balcon du Budokan maintenant. Mais c’est que cela avance relativement vite dites-moi ? En arrivant au stand, je ne peux que constater d’une organisation digne de l’événement. Il y a 5-6 queues juste pour acheter des photos. Ensuite, tu passes dans une seconde file amenant sur autant de queues dédiés aux goods plus communs. Mais il y a encore deux autres queues notamment pour le book de Reina, le CD de Lovendor ; puis d’autres encore pour le CD de Juice=Juice, les gachapon Morning Musume. etc. Avec une vendeuse par queue et une bonne dizaine de personnes à l’arrière pour gérer l’approvisionnement. Ceci uniquement… pour le public masculin, parce qu’il y a de l’autre côté du Budokan un stand pas beaucoup moins grand juste pour les filles et les familles. Bon, par contre cette histoire d’achats en plusieurs fois est expliquée schéma à l’appui à l’entrée, tout en japonais… Bon, heureusement le staff présent dit haut et fort ce qu’il y a dans les premières queues et tout fan d’idol quel que soit son pays comprend le terme shashin… Allez, je dois passer aux alentours de midi, je prend tout de même une photo au stand dédié puis les quelques goods du jour et autres que je n’avais pas pris les fois précédentes. Après cela, nous allons tranquillement nous poser avec Marc à l’ombre dans le parc du Budokan, en attendant la fin d’après-midi et le concert. Ah oui, gros avantage de venir tôt, tu ne crames pas des heures  durant sur le balcon ou l’esplanade devant le Budokan en plein cagnard. Bénéfice que n’auront pas quelques-uns de mes camarades français qui ont fait la queue en plein soleil pour un event des Juice=Juice jusqu’à… 15h.

Le Budokan en début d'après-midi, avec tout un tas de gens qui font la queue sur le balcon...

Le Budokan en début d’après-midi, avec tout un tas de gens qui font la queue sur le balcon…

Pendant ce temps, on se balade un peu, déjeune, discute concerts, écoute les répétitions (ce n’est pas très bien insonorisé le Budokan…), une après-midi tranquille. Je ne me rends pas trop compte de ce qui va se passer, que c’est le jour pour lequel je suis venu… Mais il est temps de le vivre ce concert. Premier point, se mettre dans la bonne queue (facile, il y a un staff au bout avec un panneau qui indique où est la fin de la queue et à quoi elle correspond), traverser les coursives de la salle (fichtre c’est pas bien large) et enfin rentrer dans l’arène !

Première impression : c’est une très belle salle le Budokan. C’est grand sans être gigantesque, 12 000 places environ pour ce concert. C’est une salle hexagonale donc l’éloignement en distance est toujours raisonnable. Par contre il y a deux étages de gradin, tu dois quand même avoir une vue bizarre aussi haut… Pour la petite histoire, la salle a été construite pour les JO de 64, pour les compétitions de judo. Pour ce concert, une partie des gradins a été fermé pour laisser place à la scène, même si les dernières places sur le côté sont vraiment limite derrière cette scène… Personnellement, je suis dans l’arène, autrement dit en fosse. Attention, on n’est pas en fosse façon marée humaine je vois rien je vais bouger de 20 mètres pendant le live, on est en fosse placée. Il y a donc des rangées de chaises réparties par bloc de 80-100 personnes environ. On a ainsi un quadrillage de 3 blocs en profondeur A, B et C ; pour neuf sur la largeur de la fosse, numérotés. Je suis en A8-41. Soit donc dans la première rangée de blocs, pas mal excentré à droite mais en début de rangé du quatrième rang. Alors qu’au milieu il ne semble pas y avoir masse de place, j’ai donc toute celle que je veux pour bouger et, comble de la chance, je n’ai quasiment que des filles (ou des voisins pas grands alors) dans ma diagonale vers le centre de la scène. Donc je suis bien installé pour vivre le concert et en plus je vois super bien. Puis la scène a des extensions sur toute la largeur de la fosse ou les filles iront très régulièrement, avec donc une vue parfaite sur des artistes à moins de quelques mètres devant. Voilà qui s’annonce bien !

Allez, 17h45, après avoir bien papoté avec notamment encore d’autres français là pour le concert, il est temps de débuter avec les Juice=Juice. Puis vient le tour de Lovendor. Première apparition de Reina : foule en délire, déjà une très belle ambiance sur ces deux morceaux. J’espère qu’un jour, je reviendrai voir ce groupe seul, ici, au mythique Nippon Budokan. Nous avons le droit aux deux morceaux habituels et je dois avouer qu’on en profite un maximum.

Allez, on enchaîne avec les Morning Musume. ! Intro de Sayumi, la vidéo, les filles apparaissent derrière le rideau semi transparent (qui sert d’écran ensuite), celui-ci se lève et les voici… en blanc ! Si j’aime déjà beaucoup la tenue jaune pâle de kimi sae ireba nani mo iranai, elle est juste absolument superbe en blanc… Le premier titre résonne donc, l’ambiance est déjà fabuleuse, j’entends le tap-tap caractéristique de quelqu’un derrière moi dans l’allée qui jump sans interruption, c’est déjà grandiose. Le concert commence normalement : Kimi sae ireba nanimo iranai, Help me!!, Wakuteka Take a chance, Brainstorming puis Ookii hitomi (reeeeeina :jump:, reeeeina :jump: etc.) avant le MC de Reina et Sayumi. Cela papote longuement, c’est leur dernier concert ensemble alors qu’elles ont débuté en même temps leur carrière dans le groupe. Bien entendu, beaucoup de chose m’échappent mais ce concert est filmé et sera largement débattu et traduit, j’aurai le fin mot de l’histoire plus tard.

Allez, voici les dernières générations du groupe qui arrivent pour Pyoco… Heyyyy, c’est pas Pyoco là ! Elles font Waratte! YOU à la place, c’est un beau moment même si j’avoue préférer Pyoco Pyoco, plus fun. Puis c’est What’s Up? : chorégraphie avec les bandanas et on enchaîne avec… medley time ! Au lieu de ne faire qu’un des deux medleys qui étaient interprétés à tour de rôle lors de la tournée, on aura les deux ! Par contre, le duo Sayashi-Sakura, le trio avec Haruna, Ayumi et Reina ainsi que la chanson suivante ont sauté à la place. Nous n’avons plus que de cette suite Sayu et Mizuki, avec Aishuu Romantic et un rapide MC qui lance alors le solo de Reina, Rock no teigi. C’est le solo classique de la tournée, encore un beau et bleu moment. On enchaîne comme habituellement sur Tokimeku tokimeke avant de conclure en beauté sur le second medley et Dokka~n capriccio. Entorse à la setlist habituelle, One・Two・Three a été joué entre les deux. Il s’agit normalement d’un morceau de bis mais comme il y aura la cérémonie à la place… Allez, c’est la fin normale du concert, cela va être l’heure du sotsugyo. Ce terme correspond grosso modo à la remise de diplôme en fin d’étude, c’est en quelque sorte l’accomplissement : vous avez fait du bon travail, maintenant il est temps de voler de vos propres ailes.  En attendant, 12 000 personnes bis en bleu au son de « Reina ».

Le Budokan dans son habit de fin de soirée.

Le Budokan dans son habit de fin de soirée.

Mais voici que la dite Reina arrive. Ha ha, je suis absolument fan de la tenue de sotsugyo : c’est court, léopard, il y a du cuir et des pointes partout, des bottes démentielles, ça correspond bien à la demoiselle, très réussie. Elle lit la traditionnelle lettre qu’elle a écrite pour son départ : même pas une larme, au contraire ça commence à lâcher quelques rires, voilà qui annonce une belle cérémonie. Maintenant, le solo final, qu’a-t-elle choisie ? Kirakira fuyu no shiny G ! Un solo pétillant tout plein, extrait d’un ancien mini-album. C’est vraiment sympa et tout le monde profite à fond de ce beau moment. Allez, voici les autres membres du groupe qui montent sur scène, c’est l’heure des larmes. Effectivement, en temps normal, chacune offre des fleurs à celle qui part, lui dit un mot ; ça chiale comme c’est pas permis ; le public pleure, les filles pleurent, celle qui part pleure, tu pleurs même devant le DVD à la maison… Ha bah non en fait, ma-chan est morte de rire, Kanon aussi, Yankee-Reina casse joyeusement toute la bande, Sayu se retrouve à terre, on s’amuse bien en fait ! Même si cela chouine un peu chez les plus jeunes (qui auront le droit à une double dose de câlin pour la peine, en plein blabla de Sayumi). Très chouette cérémonie avec une Reina au meilleur de sa forme, quelque chose que j’espérai sans trop y croire, vraiment un grand moment de ce voyage. Allez, c’est l’heure du final, Happy daisakusen. Dans la chorégraphie, les filles dansent à un moment bras dessus bras dessous, pour simplifier. Je n’ai vu que peu de fans le faire dans les concerts précédents mais je tente quand même mollement le coup avec mon voisin fan de Sayu, ce qui ne semble pas trop prendre. Deuxième round au refrain suivant, c’est lui qui me chope avec le voisin de l’autre côté et en avant la musique, et je vois d’autres fans le faire devant. Chouette moment de communion entre des fans qui ne se connaissent ni d’eve ni d’adam mais qui vivent et partagent à fond ce concert si particulier.

Cette fois c’est la fin, les adieux. Allez, on en remet une couche, toute la salle la rappelle. Elle revient rapidement et… Shabondama 🙂 Avec tout le groupe et non en solo, c’est vraiment un joli choix de conclure par ce qui pourrait en quelque sorte représenter le commencement pour cette artiste. Encore de long adieux suivent et cette fois, chacun sait que c’est pour de bon. Cela crie fort dans la salle. Allez, un dernier « otsukareina » en tant que Morning Musume. et la voici partie…

Après quelques sourires et high five avec mon voisin faute de pouvoir vraiment discuter, après la série complète « Reina saikô », « otsukareina », « oyasayumi », en bonus un « oyasumizuki » et les « banzai » qui vont avec, le public regagne tranquillement ses pénates. Je fais de même après m’être changé, avoir échangé quelques mots avec Chron et Philippe (autres français blablabla), une ou deux photos de la salle et avoir réussi à retrouver mes compères dans la foule. Ces derniers font un dernier stop aux stand des goods, pour lequel il y a toujours la queue 10H après l’ouverture… On s’arrête dans un petit restau pour partager un repas et une bière avant de regagner le Fujimi au bout de la route de ce voyage.


Un petit live report (par Jijipress) histoire de voir quelques images du concert !

Voila, mon voyage à moi est accompli, en tout cas son but. C’était un beau moment. Il m’a coûté un rein (50 000 yens), sans la moindre once de regret. J’espère que l’on aura la setlist des concerts normaux au moins en bonus dans le Bluray, il y avait de belles choses que j’aimerai bien retrouver au moins en souvenir. Je ne réalise pas tellement que je ne reverrai plus Reina avec les Morning Musume., ce qui ne m’empêchera pas de retourner les voir un de ces quatre d’ailleurs. Puis je ne suis pas triste, sa vie d’artiste se poursuit avec un Lovendor vraiment bien né, c’est déjà une chance incommensurable que je tâcherai de ne pas rater dans les mois et j’espère années à venir…

PS : un second live report en vidéo pour la route ! Retrouvez sinon la revue de presse de l’événement sur INN.

Une réflexion au sujet de “Jour 21, jour de Reina

  1. Pingback: Critique – Blu-ray du concert de sotsugyō de Tanaka Reina | Linksky.fr

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