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Aujourd’hui, derniers moments à Osaka. Apres avoir péniblement réussi à faire mon sac, non sans filer deux-trois trucs qui ne rentraient pas à mon colocataire akshell, nous faisons notre check-out. Tiens abordons un peu notre hôtel, le J-Hoppers de Fukushima. C’est donc une sorte d’auberge de jeunesse, ou j’ai passé quatre nuits en dortoirs. C’est plutôt sympa ! Après, tu as forcement le défaut de ne pas trop savoir avec qui tu vas tomber mais c’est un peu le principe de la chose. Puis c’est l’occasion de faire de sympathiques rencontres avec des gens du monde entier. J’y retournerai avec plaisir, pas pour un séjour en entier mais de temps en temps avec joie. C’est à côté d’une école, tu entends les gamins le matin qui ohayotent-gozaimasu en cœur (autrement dit qui saluent probablement leur professeur) et font de la flûte à bec aussi mal que par chez nous. Les gérants sont super sympa, les sanitaires sont toujours niquels. En résumé, si la vie en communauté ne vous rebute pas totalement, c’est un bon endroit où poser vos valises.

60m² de surface, 108 tonne, plus grosse pierre édifiée de l’ensemble des remparts du château

Sur ce, je laisse la totalité de mes affaires sur place et part les mains dans les poches direction le château. Oui, aujourd’hui, aussi incroyable que cela puisse paraître, on entame une période de quelques jours de… tourisme ! Je commence par flâner un peu dans le parc avant de monter vers le monument. C’est plein d’écoles et de bouts de chou à croquer casquette couleur unique vissée sur la tête, qui attendent sagement leur tour. Je prends mon ticket au distributeur (600yens) et en route vers les huit étages.

Ok, la coquille est vraiment belle

Bon, en résumé, c’est une vaste blague. J’exagère un peu car je savais ou j’allais mais j’ai trouvé le contenu décevant. Il faut savoir que le château d’Osaka, c’est un musée tout ce qu’il y a de plus moderne dans un très bel emballage. L’intérieur est climatisé, avec des ascenseurs  des néons etc. Autrement dit, c’est moderne. Bah oui, il date de 97 le château en fait… Après son érection initiale en fin de seizième siècle, avoir été plusieurs fois revu puis utilisé comme base militaire pendant la seconde militaire, après avoir été détruit en grande partie durant celle-ci ; il a été reconstruit entre 95 et 97. Mais seul l’extérieur correspond à l’original. Je ne sais pas trop pourquoi cela a été fait ainsi, volonté propre de faire un musée moderne, absence de données pour refaire l’intérieur… Car refaire un château ou temple, c’est tout ce qu’il y a de plus normal au Japon. Les structures sont en bois et le bois ne passe par forcément très bien les siècles, sans compter les incendies ainsi que les séismes qui endommagent régulièrement ces édifices. Alors, de temps en temps : on démonte tout, on nettoie, remplace des pièces s’il le faut, on remonte l’ensemble et c’est reparti pour quelques dizaines/centaine d’années. Si mes souvenirs ne me trompent pas, le nombre de châteaux ou temples encore dans leur état d’origine se comptent sur les doigts d’une main.

Une partie de la vue en haut sur Osaka

Bon, sachant cela, j’espérai tout de même un musée sur l’histoire du château et du coin mais c’est très soft à ce niveau. Ou par exemple, on a tout un étage décrivant en détail un fameux paravent sur la bataille d’Osaka, très intéressant mais… pas de reproduction du dit paravent… Bon, la vue au sommet sur Osaka et les environs est très sympa mais on va dire au final que cela manquait un peu de détails historique à mon goût. Sinon, c’est bien foutu, il y a des escaliers bien démarqués selon si tu montes ou descend, de l’espace pour circuler ; pour 600yens, on n’est pas non plus volés, loin de là. Puis j’ai bien rigolé avec des gamins qui voulaient se prendre en photos avec les gaijins (étrangers) sur place, c’était sympa.

Grande porte, très.

Je finis ensuite mon tour du parc, vers les espaces florales mais… c’est en travaux en ce moment. Je poursuis jusqu’au musée d’histoire d’Osaka (juste à côté du NHK Hall) mais l’heure commence à tourner et je préfère prendre la direction du retour, j’ai quatre heures de transport devant moi et il faut que j’aille récupérer mon sac au J-Hoppers d’abord.

Les douves autour du château sont vraiment jolies

Autre vue des douves

Direction donc la gare de Fukushima, puis Osaka et enfin Shin-Osaka où je saute dans le premier shinkansen qui part. Bon, mon portable me lâche rapidement, j’avais oublié de le recharger la veille et j’ai laissé mon bouquin à akshell faute de place… Qu’à cela ne tienne, on va admirer le paysage alors. Entre Osaka et Tokyo, c’est finalement assez similaire : des petites montagnes boisées très jolies, des villes dans la vallée, des petites rizières ou champ partout (y compris en ville), aucun espace plat ne semble inexploité d’une manière ou d’une autre. Les maisons sont souvent assez petites, pas de jardins. Pas de villages sur la route, il y a parfois une ou deux maisons isolées au milieu d’une exploitation agricole mais la ville est à une centaine de mètres plus loin. Puis des câbles (électriques et autres je suppose vu la quantité) partout. Ça a un certain charme par rapport à chez nous où la norme est d’enterrer mais c’est vrai que ce n’est pas très esthétique. Il faut voir qu’ici, quand la terre tremble aussi régulièrement, enterrer n’est certainement ni très pratique et économique pour la maintenance… Sur ce, mon shinkansen superexpress omnibus finit par arriver à Tokyo. Me voici dans la Yamanote puis de retour à la maison. Je conclus mon trip à Osaka par une bonne lessive et au repos tout le monde ! Demain on va au musée !

Un petit bout de paysage entre Tokyo et Osaka…