Alors, aujourd’hui : double live de tous les groupes du Hello!Project, le pseudo label qui produit notamment les Morning Musume. Donc on va voir dans l’après-midi : les eggs, les Juice=Juice, les S/mileage, les °C-ute, les Berryz Kôbô, Mitsui Aika et les Morning Musume. Deux fois le tout. Voilà qui s’annonce bien ! C’est en plein air dans le parc de Hibiya, pas très loin de chez nous. La salle est constituée d’une grande scène couverte et les gradins sont en demi-cercle autour, sous forme de banc en béton. Une sorte de théâtre romain version moderne pour résumer. C’est assez grand, je dirai 1000 à 1500 places peut-être, je n’ai pas trouvé le chiffre précis. Par contre, on annonce de la pluie, espérons que cela tienne.
On s’est mis en route avec mon colocataire akshell relativement tard, le parc résonne d’une fête, un matsuri quelconque ? Que nenni ! Oktober fest ! Euh… Oui, bon, après tout pourquoi pas, on est au Japon, everything is possible. Ça farandole déjà joyeusement sur les coups de midi, préjugéentretraditionetmodernité confirmé, les japonais n’ont pas l’air de tenir l’alcool. Pourtant, à 1500 yens la pinte, je doute que tu consommes un maximum… Sur cette joyeuse ambiance, nous partons nous installer. Je suis en bloc B, soit les gradins du milieu en hauteur, rang 4, légèrement sur la droite. Honnêtement, on est déjà assez près de la scène, c’est vraiment bien placé. Allez, c’est parti ! Arf… J’ai fait une erreur par contre : que prendre toujours avec vous quand vous allez voir un concert en plein air, qui plus est quand vous êtes assez proche du mur d’enceintes ? Des bouchons… Quand les premières notes résonnent, le sol en béton vibre joyeusement… Outch… Heureusement, ce sera rééquilibré assez vite et je ne souffrirai finalement pas tellement.
On commence par un présentation de toutes les artistes ensemble, c’est chouette. Je me rends à peine compte que j’en vois « en vrai » une bonne partie pour la première fois. Allez, on débute les représentations par les eggs (alias les Hello! Pro Kenshuusei), les artistes en formation du label. Une quinzaine de filles environ, certaines vraiment hautes comme trois pommes, c’est choupi tout plein et déjà pour le moins efficace. Puis les Juice=Juice débarquent pour un titre en commun avant de reprendre la main avec leur deux premiers singles. C’est toujours réussi voilà qui commence bien.
Allez, les S/mileage maintenant. C’est un groupe encore assez jeune du label, et qui a subit l’année dernière une grosse refonte suite au départ de deux des quatre membres de l’époque. J’avoue avoir suivi cela de très loin depuis. Elles sont six maintenant suite à une audition et c’est plutôt pas mal. Nous découvrons à cette occasion le dernier single à sortir (Atarashii watashi ni nare), intéressant mais sans plus.
Passons aux Kids maintenant. Ce sont une douzaine de filles recrutées très jeunes dans le label, il y a maintenant un plus de dix ans de cela. Deux groupes ont été constitués à partir de ce vivier, et on commence cet après-midi par les °C-ute. Pour faire dans le poncif, c’est le groupe qui monte en ce moment. A l’origine constitué de neuf membres (en 2005), elles sont encore cinq, avec donc un bon paquet de singles et albums derrière elles et un ensemble qui semble vraiment s’être trouvé. Deux excellentes chanteuses, toutes dansent a minima bien voir très bien, le producteur fait des spectacles et singles bien pensés autour de cet effectif, c’est vraiment un groupe intéressant que j’irai voir un plus tard dans leur concert propre d’ailleurs. Comme pour le groupe précédent, on a le droit au dernier single pas encore dans les bacs (Adam to Eve no dilemma, pas mal) et trois autres titres, dont le fabuleux Massara blue jeans, leur tout premier single, alors en indies. Par contre, c’est ce put*** de remix qui tue une bonne partie du live… D’habitude, j’adore les remix produits dans ce label. Souvent très ancrés dans les années 90, bourres d’imagination, ils sont généralement très amusants. Mais là… On a eu le droit à une série de remix pour le coup très année 2010 pas fabuleux et qui surtout casse un peu le morceau et toute l’ambiance qu’il y avait autour. Dommage.
Allez, on passe à la suite, les… Berryz Kôbô… C’est le premier groupe constitué à partir des Kids, en 2004. Celui-ci n’a quasiment pas évolué depuis le début, elles sont sept et n’ont perdu qu’un membre il y a déjà bien longtemps. Pour le coup, j’aime beaucoup moins ce groupe, qui ne semble jamais s’être trouvé une identité à mon sens. Déjà, la leader vocale a évolué en casserole… Même s’il faut reconnaître qu’elle a progressé ces derniers temps, elle a une tessiture extrêmement limitée, hélas trop souvent dépassée par les morceaux produits… Même si la répartition des lignes a un peu évolué, elle est loin d’être équilibrée alors que la plupart des membres pourraient prétendre à être mises plus en avant. Dans le groupe, il n’y a au final qu’une très bonne chanteuse et une bonne danseuse. Puis je ne lui trouve pas de personnalité à ce collectif, à part Momoko, qui en a peut-être trop par rapport aux autres d’ailleurs. Bon, il y a de bons morceaux, les fans sont là, c’est sympa mais je n’accroche pas en résumé. On a donc là aussi le dernier single prévu et quelques anciens titres.
Puis les °C-ute remontent sur scène pour un morceau commun avec les Berryz. Ça se place, l’introduction du morceau démarre, ça fait trois quatre mouvements de chorégraphie et… la musique s’arrête. Heyyy ! Hop, jingle et voici notre cher producteur du label, Tsunku, qui monte sur scène. Bon, le personnage est spécialiste de la chose et l’avoir vu passé en début de concert signifiait qu’il allait sûrement se dérouler une truc du genre… Comme d’habitude pour ce genre d’annonce surprise, les filles ne savent pas trop où se mettre, au sens propre comme au figuré. On ne sait jamais de quoi est capable le gars et on ne sait jamais trop qui est courant, qui ne l’est pas et qui croit l’être. Il peut très bien annoncer une fusion entre les °C-ute et les Berryz, le départ d’un ou plusieurs membres, une audition pour en ajouter d’autres etc. Bon, ce n’est pas un très gros concert et il est peu probable qu’il y ait une annonce fracassante mais on ne sait jamais. Apres avoir bien fait monter la sauce en cassant un peu les prestations précédentes, Tsunku finit par annoncer un concert au Budokan pour les Berryz (il en avait annoncé un pour les °C-ute quelques semaines au préalable). Bonne nouvelle donc, c’est The salle au Japon, un peu comme l’Olympia en France, ça fait chialer ces demoiselles, tout le monde est content et on reprend avec une dernier titre pour les Berryz.
Allez, Aika maintenant. Mitsui Aika, c’est une soliste. Il y en a toujours une ou deux dans le label mais la pauvre s’est un peu retrouvée là sans le vouloir. Membre de la huitième génération des Morning Musume., probablement promise à un bel avenir en lead d’un groupe en plein redémarrage (en terme commercial), de gros soucis physiques à une cheville l’empêche de continuer dans le collectif, a minima car ne pouvant plus tenir de concert sans ruiner le peu de santé qui lui reste… Après quelques singles et concerts en grande partie sur une chaise, elle quitte le groupe l’année dernière. Du coup, la voici devenu soliste, pour le moment sans répertoire propre. Au moins n’a-t-elle pas été mise à la porte… J’espère vraiment que le grand manitou du label lui fera quelques titres, elle est adorable et a une petit brin de voix tout doux qui pourrait donner de belles choses. En attendant, elle reprend Otome no Timing, avec quelques eggs en danseuses derrière. C’est sympa tout plein, dommage qu’elle ne fasse qu’un titre.
Allez, on passe au Morning Musume. \o/ Deux singles récents pour commencer. Bon, en plein jour, avec moins de places qu’en concert normal, l’aspect chorégraphique est un peu moins fun mais cela reste excellent. Après… Resonant blue ! Grosse tuerie en live (ou Reina fait la moitié des lignes en plus 😉 ) et on enchaîne sur Koko ni iruze ! Là aussi, un vieux titre du groupe extrêmement sympa, très dynamique, un bon moment !
Mais c’est déjà l’heure de clôturer… Tout le monde revient sur scène, la mascotte du sponsor fait un petit passage puis on a le droit a un dernier titre en commun… Love Machine. Titre emblématique des Morning Musume., leur single le plus vendu, très beau choix pour cette fin de concert ! Pas de bis dans ce genre d’event, chacun va se poser ensuite aux alentours en attendant le second concert.
Ok, c’est reparti pour un tour. Je rentre assez vite dans l’arène histoire d’aller m’acheter le t-shirt de l’événement en souvenir puis je pars me placer et en route pour l’aventure. La nuit commence à tomber, on commence à allumer les spots et le public ses glowstick. Ça promet d’être bien plus fun que le premier !
Cela le sera effectivement. Les setlists varient un peu (une chanson par groupe et Aika a fait sa chanson, Watashi no miryoku ni kidukanai donkan na hito), le public est plus réactif, un très beau moment. Bon, j’avais juste un fan en face de moi qui n’a pas arrêté de jumper du début à la fin, me bloquant le centre de la scène mais à part ce petit désagrément et un peu de pluie au milieu, un beau concert donc, une sympathique première expérience en plein air.
On rentre tranquillement vers l’hôtel, slalomant entre les couples bourrés rentrant de la fête d’octobre…
PS : quelques photos de l’événement sur le blog du producteur.