Hello Sleepwalkers, Kanazawa – 25 avril – jour 9

On démarre aujourd’hui un trip de cinq jours à travers le pays, via Kanazawa pour commencer, avec une visite de château (si si) et un concert (tout de même).

La journée démarre vers 6h avec le premier Shinkansen direction Kanazawa. Enfin, on va jusqu’à Maibara en Shinkansen, le reste avec un train plus classique, quoique toujours aussi luxueux… Bon, trêve de trains, me voici arrivé. Je mets ma valise au coin locker (des casiers à bagages que tu trouves partout ici), histoire de ne pas avoir à aller jusqu’à l’hôtel la déposer, et en route pour le parc du château.

Il y a une petite trotte mais je préfère cela que tenter de comprendre le système de bus, le temps perdu à chercher plus celui à me tromper de ligne ayant de forte probabilité d’être supérieur à cette balade. Je finis par atteindre un temple puis un second, jolis mais finalement pas attenant au parc souhaité. Il faudra aller jusqu’au coin de la rue suivante pour enfin découvrir sur une hauteur une vaste étendu d’herbe et d’allées goudronnées, débordant de collégiens ou équivalent en sortie ou séance de sports…

Je passe à travers toute cette marmaille pour gagner la première fortification de l’ensemble du château de Kanazawa, la Kahoku-mon gate (=porte). Datant du XVIème siècle, détruite avec la majorité de l’édifice en 1759 dans un incendie, reconstruite en 1772, démolie en 1880, reconstruite une nouvelle fois en 2010, elle a aujourd’hui fort belle allure, et offre une jolie vue sur l’ensemble du château. On peut la visiter et voir le système de mâchicoulis local, à base de trappe dans le plancher en bois (pour lequel il faut d’ailleurs se déchausser à l’entrée).

Direction ensuite le plus grand ensemble de bâtiments encore existant du château, une longue muraille avec à son bout, la tour Hishi Yagura. L’ensemble a également fait l’objet d’une restauration récente, en 2001, et est donc aujourd’hui dans un très bel état. D’ailleurs, une autre muraille et un bâtiment attendant à cette tour sont en cours de reconstruction. La partie en place se visite (en chaussette itou). Elle ne contient pas grand chose en terme de « musée », il s’agit plus de visiter le bâtiment en tant que tel et en apprécier l’architecture apparente. Des exemples et illustrations proposent par contre pas mal d’explications sur les travaux de restauration et l’architecture très particulière de la tour Hishi Yagura. En effet, celle-ci n’est pas carré ou rectangulaire comme il est de coutume pour une tour, mais en « diamant » (losange). Une maquette permet de voir le montage particulier de la structure en bois que cela a imposé, lors de la restauration mais aussi à l’époque de sa première édification. D’ailleurs, cette restauration a été réalisée à l’identique, en réutilisant un maximum les techniques de l’époque, une des rares exceptions étant un léger élargissement des principaux piliers de la structure, pour en assurer la pérennité au vu des connaissances architecturales actuelles. A l’extérieur, un exemple de mur est également proposé avec ses différentes couches apparente. Au final, la visite est certes assez courte mais très intéressante.

En face du parc du château, il y a… un parc, le Kenrokuen Garden. Il est assez grand et vraiment joli, c’est un bon moment à passer à Kanazawa. S’y trouve également un musée sur l’art local, pas très grand mais avec quelques très belles pièces de rangement local ; ainsi que la Seisonkaku villa, une villa du XIXème siècle, encore dans son jus. Là encore, ce n’est pas forcément une visite très longue mais vraiment intéressante, je n’avais pas encore eu l’occasion de voir une telle illustration du logement de l’époque, avec du mobilier en place, les peintures d’époque, un jardin intérieur etc. A voir si vous passez dans le coin.

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Sur ce, j’ai à peu près fait le tour de l’ensemble parc + château et l’après-midi passant, je repars vers l’hôtel (juste à côté de la gare). Ce dernier, le R&B local est tout à fait correct pour le prix (33€) : une petite chambre avec juste un lit et une TV, une petite salle de bain avec une baignoire, c’est nickel pour une nuit à ce tarif. Puis cela parlait suffisamment anglais à la réception pour qu’on se comprenne, rien à redire. Objectif installation, rafraîchissement et petite sieste avant de repartir pour le concert du jour, le « Feel the Music », supported by Tower Records. Se cache derrière ce libellé bien vendeur un live avec trois groupes, mais celui qui m’intéresse vraiment est Hello Sleepwalkers !

J’ai un peu sous-estimée la longueur du trajet et arrive peu après l’ouverture au club Kanazawa-AZ (alors que j’avais une super entrée #9). Je m’attends comme d’habitude à trouver une queue permettant de repérer la salle au loin mais… rien. Juste trois personnes qui attendent de donner leur ticket au staff. Je fais de même non sans galérer face à une question incomprise du dit-staff (je ne trouverai que quelques jours plus tard qu’à chaque concert de ce genre, on te demande simplement quel groupe tu vas voir parmi les plusieurs qui passent dans la soirée…) et rentre dans un petit club d’une grosse centaine de places… quasiment vide. Au moins j’ai tout le temps de prendre une towel (=serviette) du groupe que je suis venu voir, étant donné qu’il n’y a personne d’autre qui en prend. Quand le premier groupe démarre, on doit être une cinquantaine à tout casser, principalement des ados.

Alors, on commence avec THE ORAL CIGARETTES. C’est un groupe assez jeune, mais qui fait quelque chose de franchement sympa en terme de rock (composition classique : un chanteur guitariste, un second guitariste, un bassiste et un batteur). Le chanteur en fait des tonnes mais on passe un bon moment. D’ailleurs je me fais un peu afficher par ce dernier lors de son MC parce que j’ai une towel d’un autre groupe (qui passe après) et que je ne comprends pas grand chose à ce qu’il me raconte dessus :p Pour infos, le groupe est passé en major entre ce live et cet article.

Ok, groupe suivant, a priori c’est un groupe du coin, pour le coup encore plus jeune, qui font aussi un rock plutôt sympa. Puis ils ont un putain d’hippie en bassiste et ça, c’est la classe (plus un clavier, un batteur et un guitariste/chanteur). Bon, après recherche, il n’en est en fait rien, ils sont environ de la même génération que les deux autres groupes du jour (formation en 2008) et sont d’un peu partout dans le pays… Il s’agit de Owarikara (オワリカラ).

Sur ce, j’ai passé un bon moment mais il faut attaquer le plat de résistance, Hello Sleepwalkers. Comme de nombreux groupes que je vais voir cette année, je ne connais qu’une petite partie de leur discographie, mais largement suffisante pour me faire faire ce détour à Kanazawa pour les voir (vous croyiez sincèrement que j’avais fait le déplacement pour le château ?). Le groupe est constitué d’un chanteur et d’une chanteuse (tout deux guitaristes), d’un guitariste et d’un bassiste en plus ainsi que d’un batteur. Je ne regrette pas mon déplacement. Malgré le peu de monde, il y a une belle énergie, les morceaux pas connus sont supers et ceux que j’attendais excellents, un très bon concert. Et un groupe de plus à suivre, un. Je profite d’ailleurs du stand Tower Records (=Fnac) à la sortie pour prendre le dernier CD du groupe (et j’ai le droit à un carton dédicacé avec, chouette intention).

Voilà, la soirée se termine, j’ai la crève, je suis en t-shirt et il fait froid, donc c’est retour au pas de course jusqu’à l’hôtel, à une demi-heure à pied environ. Rien à ajouter, demain je repart à l’aube pour Nagasaki, je vais enfin revoir Reina \o/

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